Epicure commence par commenter sa formule « le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse ». Le plaisir est toujours bon, il représente « le bien premier et connaturel [sungenikon] », donc reconnu spontanément comme tel par l'ensemble des vivants. De là la possibilité de l'ériger en critère.
Pour résumer la pensée d'Epicure sur le désir frugal
Il faut donc organiser ses désirs de manière à atteindre et perpétuer le plaisir-plénitude : chasser les désirs vides par la science, satisfaire les désirs nécessaires, satisfaire si possible les désirs superflus, mais sans en dépendre (autarcie).
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Doctrine d'Épicure et de ses disciples, en particulier Lucrèce. L'épicurisme repose sur une physique matérialiste selon laquelle n'existent que le vide et les atomes. Ceux-ci composent les corps et les mondes qui s'agrègent et se désagrègent de manière imprévisible.
L'épicurien vit donc à la fois d'ascétisme (une vie sans superflu) et de jouissance des bons plaisirs dont l'amitié et la philosophie sont parmi les plus précieux. Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur.
En effet, selon sa doctrine, un plaisir est le bien et une douleur le mal. Or si on choisit une douleur on considère donc ce qui est mal comme un bien et inversement si on refuse un plaisir on le considère comme un mal. Or, cela paraît contradictoire. Mais Épicure précise qu'il s'agit de faire « comme si ».
Le désir, comme tout réalité chez Épicure, est traité du point de vue atomique, et pris dans la science de la nature. À partir de cela, il apparaît que cette science nous définit le désir par son extension, entre la douleur et le plaisir, permise par la limite du corps humain.
Pour Epicure, la paix du corps et la vie ne sont pas des fins en soi, mais sont les conditions préalables au bonheur, qui lui est une fin en soi. Epicure propose en effet une définition négative du bonheur comme un état dans lequel on n'éprouve aucune affection douloureuse venant du corps ou de l'âme.
Ce sont les richesses, l'ambition, la gloire, le désir d'immortalité…, mais aussi l'amour passionnel ou le perfectionnisme.
Car pour Épicure, c'est l'évitement du déplaisir (l'ataraxie) qui procure le bonheur et non se ruer sur une côte de bœuf arrosée d'un grand cru. Il s'agit au contraire de savoir contenter de peu, ce qui est naturel et nécessaire (pain, eau, fromage) et rejeter toute autre forme de mets et de plaisirs non nécessaire.
Le désir est un processus conscient (masquant tout de même des manifestations inconscientes sous-jacentes) qui incite les personnes à partir à la quête d'un fait, d'une situation ou d'un objet, source de plaisir et de contentement.
Des études sur le cerveau humain montrent que la sensation de plaisir quel que soit le facteur déclenchant (alimentation, sexe ou drogue) est liée à la libération par des neurones du système de récompense d'un neurotransmetteur appelé la dopamine.
L'épicurisme professe que, pour éviter la souffrance, il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir.
Issu du latin placare (« apaiser »), le plaisir est ce que procure la satisfaction d'un besoin ou d'un désir. Physique ou psychique, il constitue avec la douleur l'un des deux pôles de la vie affective.
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Relatif à une morale qui propose pour objectif premier la satisfaction de tout ce qui contribue au plaisir.
Pour atteindre le bonheur, il faut le vouloir
Le premier secret pour trouver le bonheur, c'est de le vouloir. Appréhender la vie sous un jour positif, ce n'est pas toujours une chose naturelle. L'optimisme, ça s'apprend et ça demande des petits efforts au quotidien.
Les plaisirs sont faciles à obtenir
C'est tout l'inverse : pour Épicure, le souverain bien, le plaisir le plus haut, c'est la simple absence de douleur, qui laisse l'âme en paix (ce que l'on appelle, en grec, l'ataraxie), ainsi que le corps (l'aponie).
Pour Épicure, le sage ne craint ni la mort ni la vie :
Le sage, pour sa part, ne rejette pas la vie et il ne craint pas non plus de ne pas vivre, car vivre ne l'accable pas et il ne juge pas non plus que ne pas vivre soit un mal.
Freud écrivait en 1930 : « Les hommes aspirent au bonheur, ils veulent devenir heureux et le rester. Cette aspiration a deux côtés, un but positif et un négatif, elle veut d'une part l'absence de souffrance et de déplaisir, de l'autre l'expérience de forts sentiments de plaisir.
Selon Faith Popcorn, l'individu poursuit une quête frénétique de beauté, de santé et de longévité. Dans le discours, ce fait est indéniable.
Le désir est donc issu des premiers ressentis de plaisir et du souhait de revivre le plaisir. Pour Freud on ne peut désirer que ce que l'on a déjà connu. Les pulsions provoquent une tension qui tend à être déchargée à travers un ressenti de plaisir.
Le principe de l'épicurisme est d'atteindre une tranquillité d'esprit constante en supprimant tous les besoins superflus. Seuls les besoins essentiels restent alors à satisfaire. Et ce n'est pas un problème puisqu'ils le sont facilement. Notre corps atteint alors aisément la satiété, qu'Épicure nomme « Aponie ».