Le poète donne une valeur allégorique au monde qui l'entoure. D'une façon plus générale, à travers l'évocation poétique d'un objet, se dessine une allégorie : le monde quotidien devient alors réflexion sur la condition humaine. Ainsi « L'Horloge » que décrit Baudelaire dans un de ses poèmes, n'est plus un simple objet.
Pour Baudelaire, le monde n'est pas que matière. Il comporte aussi une dimension spirituelle. Deux réalités différentes coexistent : l'une est d'ordre matériel, l'autre relève de l'Idéal.
Le poète fait prendre conscience au lecteur de sa propre condition à travers l'évocation de cet objet banal. Ponge nous invite ainsi à faire preuve d'humilité. Le poète nous livre sa vision du monde, parfois teintée de ses propres émotions. La représentation du monde et le poète ne font alors plus qu'un.
La poésie peut embellir le monde réel grâce à l'éloge, les souvenirs, les rêves et la transformation. Plusieurs poèmes font l'éloge de quelqu'un ou de quelque chose, c'est-à-dire qu'ils vantent les mérites ou célèbrent la grandeur et les bienfaits de leur sujet.
Pour Baudelaire, l'âme de l'homme est un « gouffre » en raison des plaisirs égocentriques qu'elle suscite, comme le suggère le verbe pronominal« se plaire » et l'allitération en « t » : « Tu te plais à plonger au sein de ton image » (v. 5).
En affirmant « Je hais le mouvement qui déplace les lignes », la Beauté fait l'éloge d'une immobilité marmoréenne qui serait pour elle le seul véritable modèle de la beauté. Le mouvement est dispersion, changement, et ne peut donc convenir à une Beauté qui se veut éternelle, immuable.
Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
Le poète permet de donner une vision poétique du monde car il invite à s'émerveiller de tout. Les exemples les plus célèbres sont : Francis Ponge et les objets. Victor Hugo et la nature.
Certes, la poésie sert souvent l'expression d'un "moi" intérieur. Mais elle est également en lien avec le monde, comme pour la poésie engagée par exemple. C'est également une clé de compréhension du monde. La poésie est un moyen pour le poète d'extérioriser ses sentiments, notamment par le biais du registre lyrique.
Ainsi, la poésie remet en cause non pas les critères de beauté, mais le regard que l'humain porte sur le monde. Le banal est également transformé en objet esthétique, puisque la modernité prend en compte tous les éléments du réel. Tout objet, extraordinaire ou banal, devient donc objet esthétique.
La poésie est propre à l'expression des sentiments : le poète exprime son moi intérieur. La poésie fait appel à autre chose que l'intelligence ou la raison ou la logique, elle est irrationnelle. La poésie recourt au lyrisme, propre à rendre compte de l'exaltation et de la passion (hyperboles, images…).
La poésie est un travail sur les mots, un art du langage qui en explore toutes les ressources et vise à exprimer ou suggérer quelque chose, en jouant sur les sonorités, le rythme, la musicalité.
Quand le poète défend des idées. En réalité, les poètes argumentent bien plus souvent qu'il ne paraît, et, contrairement aux idées reçues, ils ne s'agit pas là d'un avilissement de la poésie. Bien sûr, il y a des œuvres où l'enjeu rhétorique et politique surpasse énormément la dimension esthétique.
Dans Les Fleurs du mal, le « je » est omniprésent ; mais cette présence est complexe, contradictoire, révélatrice d'une certaine conception de la poésie : le poète est conscient à la fois de son exceptionnel pouvoir d'évocation et des limites de son art.
Appelées aussi « synesthésies », les Correspondances désignent les rapports entre le monde matériel et le monde spirituel. D'après Charles Baudelaire, seuls les artistes savent déchiffrer le sens des analogies qui permettent de passer du monde des perceptions à celui des idées.
Ses refus. L'attitude de Baudelaire peut être négative, polémique même. Ainsi il poursuit de son ironie les prétentions de l'esprit positif et positiviste à envahir le domaine poétique. Il lutte contre ce qu'il appelle « l'hérésie de l'enseignement », dont il dénonce les formes les plus insupportables.
La poésie nous remet en contact avec ce qu'il y a de plus sensible dans l'existence en stimulant notre inconscient, dans lequel la sensibilité s'éprouve. C'est un moyen d'atteindre ce qu'il y a de plus vrai, de plus sensible en soi en mettant du sens sur certains mots.
La poésie est en somme le moyen d'exprimer ses émotions et ses sensations, de transporter vers d'autres mondes et de critiquer les déficiences sociales et politiques. Mais elle peut aussi avoir une simple fonction esthétique et ludique.
La poésie lyrique exprime de façon passionnée et imagée des sentiments personnels sur des thèmes très généraux comme l'amour, la nature, la mort ou le temps qui passe. Les poètes en développent les moindres nuances, communiquant leurs angoisses, leurs regrets, leurs espoirs au lecteur : « Hélas !
thèmes : l'amour fou et la femme, le rêve, la magie, la révolte, l'imaginaire, le hasard objectif et l'inconscient, etc.
Francis Ponge a renouvelé le genre poétique du 20e siècle, notamment avec son recueil Le Parti pris des choses (1942), dans lequel il s'attache à décrire des objets du quotidien, à en rendre la beauté et la poésie, jouant avec toutes les possibilités créatives de la langue.
La boue semble donc omniprésente dans le recueil , à la fois sous sa forme organique mais essentiellement sous sa forme morale , qui en découle directement ; Englué dans la boue, la créature a bien du mal à s'élever et la boue va accompagner le Spleen qui , lui aussi naît d'une alchimie de la douleur et des idées ...
Pour Baudelaire, imaginer le voyage suffit puisqu'il s'agira d'un voyage idéal. Pour imaginer ce voyage, la présence de la femme est nécessaire. Le poète considère ici une femme très proche de son coeur et de son esprit.
Il cherche à extraire la beauté du mal par le travail poétique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine. La condition du poète : À travers ce dualisme entre spleen et idéal, c'est la condition du poète que l'auteur prend pour sujet.