Pour guérir d'une addiction, il faut avant tout accepter le problème et c'est peut-être ce qui est le plus difficile. Admettre que l'on est addict c'est avant tout savoir qu'il va falloir renoncer à sa seule source de satisfaction (supposée) et cela peut être effrayant.
« Le succès dépend essentiellement de la motivation du patient à se sevrer, puis de l'amélioration durable de ses conditions de vie et de son estime de lui : trouver un emploi, mener des activités, avoir des centres d'intérêt, trouver un rôle et une utilité dans la vie sociale », détaille l'Inserm.
La nicotine
Il s'agit du principal ingrédient addictif du tabac. La nicotine est rapidement absorbée par les poumons et envoyée vers le cerveau. Les chercheurs prévoient que le tabac tuera 8 millions de personnes chaque année d'ici 2030. Il s'agit de la drogue la plus addictive accessible en vente libre.
En 2007, David Nutt et ses collègues ont ainsi interrogé des experts en addictologie et ont fait d'intéressantes découvertes. L'étude de Nutt démontre que l'héroïne est la drogue la plus addictive de toutes, avec un score maximal de 3/3.
Ces symptômes ne sont pas dangereux en soi et disparaissent habituellement au bout de 7 à 10 jours d'abstinence. Après 24 heures, les symptômes de sevrage atteignent un pic et, après trois jours, le pire est passé. Cependant, les idées noires et l'insomnie peuvent persister pendant plusieurs semaines.
Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving) Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu. Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu. Augmentation de la tolérance au produit addictif.
Des facteurs liés à l'individu
Certains individus, notamment de sexe masculin, sont davantage enclins à une pratique addictive. Ils montrent généralement : une vulnérabilité génétique à l'addiction. Ils sont à la recherche d'expériences, ont des comportements impulsifs ou compulsifs.
Ce qu'il faut retenir
➣ L'addiction est une incapacité à contrôler sa consommation en ayant conscience des effets néfastes (trouble du comportement). ➣ La dépendance est un phénomène physiologique qui conduit à consommer à nouveau pour ne pas subir les effets désagréables du manque (trouble physiologique).
addicte. addicts. Se dit d'une personne soit sous dépendance d'une substance, comme l'alcool ou la drogue, soit sous dépendance d'une activité spécifique, comme le jeu, l'informatique, etc. Exemple : Il est addict aux machines à sous.
Il existe deux types d'addictions :
Des addictions liées à des produits : tabac, alcool, médicaments ou drogues. Des dépendances non liées à des produits : dépendance au travail , aux jeux, à Internet, au téléphone, au sport…
L'addiction est une maladie multifactorielle qui associe troubles biologiques et psychiques entrainant des problèmes sociaux. Sa prise en charge doit donc prendre en compte toutes ces composantes. Ainsi, la thérapie vise à l'abstinence et passe par un accompagnement psychologique.
Non, tout le monde ne devient pas forcément addict à quelque chose. Il y a des prédispositions que certaines personnes ont et d'autres non. Face à un produit ou à un comportement addictogène, chaque personne va réagir différemment.
A force d'être en contact permanent avec une personne dépendante, par envie d'aider, par amour, parfois par pitié ou compassion, l'entourage va adopter un certain nombre d'attitudes toujours dirigées dans le même sens: éviter les conséquences négatives ou les atténuer, éviter les conflits, avoir la paix à tout prix.
Plus le cerveau d'un individu s'habitue à des activités qui engendrent un haut niveau de plaisir, plus il éprouvera de la difficulté à revenir en arrière et à être satisfait des activités de sa vie quotidienne qui lui fournissent un niveau de plaisir moins intense.
Les substances psychoactives libèrent la dopamine qui active différentes zones du cerveau reliées entre elles (circuit de la récompense). Cette libération de dopamine procure un afflux de plaisir et en contrepartie de ce plaisir, la substance va demander au cerveau de continuer de consommer.
L'étude démontre que l'héroïne est la drogue la plus addictive : elle a obtenu le score le plus élevé à ces critères.
Il est essentiel de travailler la restauration de la confiance en soi pour sortir définitivement de la dépendance affective et réussir son sevrage affectif. L'amour inconditionnel de soi : c'est-à-dire un amour sans conditions envers votre personne, avec vos qualités, vos défauts, votre passé, vos erreurs et vos choix.
Les paramètres influençant la consommation sont le sexe, l'âge, le niveau d'éducation, la classe socio-économique, l'absence d'activité. Si l'addiction n'épargne aucune catégorie sociale, elle répond initialement à des motifs différents et peut prendre des visages variables selon les groupes sociaux.
Les dépendances peuvent entraîner des risques graves pour la santé, des problèmes juridiques et financiers, ainsi que des perturbations familiales. Vous pouvez avoir des problèmes reliés au jeu si: Vous dépensez l'argent de votre famille pour jouer ou acheter des drogues et/ou de l'alcool.
La dépendance psychique se traduit par le besoin de consommer des drogues modifiant l'activité mentale. L'abstinence provoque un désir compulsif, tyrannique, de recourir de nouveau au produit.
En France, les niveaux de consommation de certaines substances psychoactives, en particulier l'alcool, le tabac et le cannabis, demeurent élevés chez les adolescents, en dépit des évolutions de la réglementation visant à limiter l'accès à ces produits et des campagnes de prévention répétées.
Le syndrôme de manque
Le syndrome de manque aux opiacés associe diversement les symptômes suivants : agitation, lombalgies, hyperalgésie, larmoiement, rhinorrhée, augmentation de la transpiration, accélération du transit intestinal, avec diarrhée et parfois vomissements.
Carences affectives ou désordre affectif
La dépendance affective peut dépendre d'un manque d'amour, mais aussi d'avoir reçu un «trop plein» d'amour, d'attention, de surprotection, ce qui peut engendrer un sentiment d'envahissement, d'étouffement, et qui peut amener une prise d'alcool excessive.