Lâcher-prise et instinct de survie
Pour le chercheur français, le fait que ces pensées peu réjouissantes surviennent au moment du coucher peut être aussi lié à une peur du sommeil et/ou de l'abandon de soi qu'il implique.
Pour débrancher le cerveau, on commence donc par se déconnecter littéralement. Ou, du moins, par se discipliner un peu. On apprend donc à se fixer des plages consacrées à la consultation de nos messages, textos et autres notifications et l'on cesse de bondir à chaque alerte.
Pour le psychologue Boris Charpentier, le fait de cogiter en permanence permet également d'éviter les dangers. "Dans la nature, on cherche le prédateur. En l'absence de prédateur ou de problèmes extérieurs, le cerveau continue de chercher d'autres menaces", explique-t-il.
Les anxiolytiques, tels que les benzodiazépines, peuvent offrir un soulagement temporaire des signes en attendant que le traitement antidépresseur soit efficace.
Sans trop de surprise, les premiers responsables sont le stress et l'anxiété. "C'est la cause numéro 1" , assure Olivier Pallanca : "Certaines personnes ont des vulnérabilités au stress. Dès qu'ils vont être trop actifs, qu'ils vont avoir un niveau d'éveil trop important, ça va activer le même déséquilibre.
L'ancrage, le secret pour faire taire le brouhaha du mental
Voici les principaux : Dire adieu aux pensées obsédantes, récurrentes, qui tirent vers le bas. Prise de recul, détachement face à des situations délicates. Augmentation du sentiment de sécurité dans la vie.
Un défaut de récupération pendant le sommeil
L'une des origines à explorer pour la fatigue est celle qui concerne le défaut de récupération pendant le sommeil, et peut s'expliquer assez simplement parfois par des douleurs, de la fièvre, des difficultés respiratoires, etc. qui empêchent les patients de bien dormir.
Ce phénomène, nommé en anglais "overthinking", bloque notre esprit en le remplissant d'angoisses, de peurs et d'inquiétudes inutiles. Les pensées sont normales et impossible à arrêter, mais c'est la manière de gérer ses pensées qui va faire la différence.
Une bonne solution pour faire le vide dans sa tête est de ralentir et de vivre le « moment présent », de vous permettre de vous détendre en focalisant votre esprit sur une chose en particulier, ce qui affûtera aussi votre conscience. Par exemple, prenez le temps d'apprécier votre repas.
Pour ramener votre esprit dans le moment présent, prenez une grande inspiration et placez vos deux mains sur votre cœur, jusqu'à ce que les tensions s'apaisent. Fermez les yeux et respirez profondément, jusqu'à ce que vous ne puissiez plus respirer, puis relâchez l'air lentement, en détendant la mâchoire.
Au moment où vous voulez bloquer la pensée, essayez de mettre une limite et de déplacer cette préoccupation à une certaine heure. Il peut être plus facile dans ces cas-là de déplacer son attention sur une autre activité : comme faire du sport, voir un ami, regarder un film ou une série, faire des courses ou cuisiner.
Pour retrouver votre bien-être, pratiquez une activité au grand air (vélo, marche…) : le soleil améliore l'humeur et dynamise. Veillez à respirer profondément quelques minutes par jour et mettez-vous à la relaxation. L'alimentation n'est pas à négliger.
Les signes physiques du surmenage
Lorsque vous êtes surmené, vous pouvez ressentir des symptômes du surmenage comme des douleurs diffuses, des tensions musculaires, mal de dos (lombalgie), etc. D'autres symptômes du surmenage comme des vertiges ou des maux de tête peuvent apparaître.
Une sensation de ne pas être là, des maux de tête récurrents, des douleurs articulaires, une fatigue permanente, des émotions qui s'emballent, des tremblements, une sensation de froid, une incapacité à prendre des décisions.
Le bavardage mental désigne ce fil de pensées incessant qui captive l'esprit. Il est constitué de jugements sur tout et cela peut se révéler particulièrement polluant, voire nocif.
Allez faire un tour. Le fait de sortir peut vider votre esprit de ses soucis, soit à cause de l'activité physique en soi ou parce que vous vivrez d'autres sensations (des images, des sons, des odeurs), lesquelles peuvent aider votre esprit à vagabonder en direction de sujets moins éprouvants.
Des chercheurs du Karolina Institute à Stockholm en Suède ont établi que dormir moins de 5 heures par nuit, chaque nuit, augmenterait le risque de mortalité de 62 % par rapport à ceux qui dorment 7 heures par nuit.
Dormir une ou deux heures sera toujours mieux que de ne pas dormir du tout. Car ne pas dormir va entraîner une mauvaise concentration, des troubles de la mémoire à court terme, des troubles du jugement et de temps de réaction, de l'irritabilité, une douleur accrue, une augmentation des hormones de stress…
Un bol de lait chaud. C'est un remède de grand-mère : boire un verre de lait chaud avant d'aller au lit. Si cela nous aide à mieux dormir, c'est grâce à la forte concentration en tryptophane dans le lait.