Un "trou d'air" au sens littéral n'existe pas. Cette appellation vient de la sensation de chuter lorsque l'on est à bord d'un avion en vol. Cette chute n'est pas causée par un trou ou une absence d'air. C'est en réalité à cause d'un changement brutal du sens, ou de la force du vent.
Locution nominale. (Aéronautique) Perte de portance due à une perturbation atmosphérique. (Figuré) Trou, manque ou irrégularité dans une série d'événements.
Pourtant, un trou d'air, ce n'est rien d'autre que la rencontre de l'avion avec des courants d'air chaud et froid, ascendant ou descendant. En général, quand l'avion se trouve sur un courant ascendant et que le courant cesse subitement, l'avion fait une courte chute.
Cela est dû à un phénomène physique – la convection – lié aux mouvements de l'air chaud. L'air chaud étant plus léger que l'air froid, en passant au-dessus de l'air froid, il crée un courant d'air ascensionnel.
Les soubresauts y sont plus atténués qu'ailleurs. Si votre phobie est très avancée et qu'au moindre trou d'air vous redoutez la catastrophe aérienne, alors les sièges du fond de l'avion sont les plus sûrs. Statistiquement, en cas de crash, vous aurez plus de chance de survivre en queue d'avion qu'au milieu ou en tête.
Si vous voulez ressentir le moins possible les mouvements et les turbulences de l'avion, la meilleure place sera au milieu de l'appareil au niveau des ailes. Cependant, cette place est la plus exposée en cas d'accident puisqu'elle se trouve au niveau des réservoirs.
En cas de turbulences, on choisit les ailes
"Pour la simple et bonne raison que c'est le centre de gravité de l'avion et donc la partie la plus stable", avance Joachim Coursimault. En revanche, évitez l'arrière de l'appareil qui risque de rapidement bouger en cas de trous d'air, surtout si vous avez le mal de l'air.
Statistiquement, vos chances d'avoir un accident à chaque fois que vous prenez l'avion, sont de 1 sur 12 millions (un accident pour 12 millions de vols). Soit 0,00001% de risque que ça vous arrive quand vous prenez l'avion. De plus on parle là de tout type d'accidents et pas uniquement des crashs !
N'ayez pas peur des turbulences
Si cela peut s'avérer très désagréable, ce n'est en fait pas dangereux. La turbulence n'est rien de plus que le mouvement de votre avion sur les vagues d'air. Cela se produit principalement au décollage et à l'atterrissage ; la différence de température est à l'origine de la turbulence.
Il existe plusieurs degrés d'aviophobie, de l'anxiété modérée à la panique totale. Certaines personnes souffrant d'aviophobie ressentiront une forte appréhension qui commencera plusieurs jours avant le voyage puis qui sera à son apogée lors du décollage.
Pour résumer simplement, quand l'avion se trouve sur un courant ascendant et que le courant cesse de façon soudaine, l'avion fait par conséquent une courte chute. De même, si l'avion rencontre subitement un courant descendant, il chutera aussi de quelques mètres, subitement.
Le site http://www.meteovol.fr permet ainsi de voir la carte d'Europe et les turbulences prévues à différentes échéances et à chaque niveau de vol.
Les zones de turbulence sont majoritairement dues à des causes météorologiques. Les cumulonimbus, caractéristiques des orages, en sont à l'origine. Le jour, ils sont visibles par les pilotes qui peuvent ainsi les contourner. Lors des vols de nuit, ils utilisent le radar météo de l'avion pour les détecter.
Le phénomène est brutal et conduit à une forte diminution de la portance et une forte augmentation de la traînée : c'est le décrochage. L'avion pique du nez et perd de l'altitude. On dit que l'avion décroche (le pilote peut sortir rapidement l'avion de cette situation).
37.850 mètres. C'est le record d'altitude absolu pour un avion à réaction classique… et pourtant il a été établi il y a plus de 40 ans. C'est le russe Alexandr Vasilievich Fedotov à bord d'un prototype de l'aéronef intercepteur le MiG-25 qui a atteint cette hauteur le 31 août 1977.
Un avion ne peut pas tomber comme une pierre. S'il perdait ses moteurs, ou s'il était en panne d'essence, il pourrait planer plus d'une demi-heure sur plusieurs centaines de kilomètres !
Selon un rapport sur la sécurité aérienne rédigé par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), en 2019, on dénombrait 0,21 accident mortel de passagers par million de vols et 0,15 accident mortel de passagers par milliard de km parcourus. Autrement dit, un accident mortel survient tous les 5 millions de vols.
Malgré la récupération des deux boîtes noires, le mystère demeure sur la cause de l'accident du Boeing 737-800 du vol MU5735 de China Eastern, qui s'est écrasé le 21 mars dernier dans l'est de la Chine, tuant les 132 personnes à bord.
"L'A320 est certainement l'avion le plus sûr du monde", estime Gérard Feldzer. Gérard Feldzer, consultant aéronautique de BFMTV s'est exprimé à la suite du crash de l'Airbus A320, transportant 150 passagers, qui s'est écrasé dans le massif des Trois Evêchés, ce mardi.
Concernant les anxiolytiques, vous pouvez rendre visite à votre médecin traitant avant le vol afin de lui exposer votre problème. S'il juge cela opportun, il pourra vous prescrire des médicaments (de type alprazolam, Lexomil...).
Une étude de l'American College of Chest Physicians publiée le 7 février dans la revue Chest, montre que les passagers qui voyagent côté hublot lors d'un vol de plus de six heures, ont plus de risques de développer des caillots de sang dans les jambes selon le site 121doc.net.
Bouger souvent
Pendant un vol long courrier, il faut se mettre debout et faire quelques mouvements au moins toutes les deux heures, pour éviter la stagnation du sang dans les vaisseaux et la sensation de jambes lourdes. Lèves-toi, vas aux toilettes ou profites-en pour demander un verre d'eau aux hôtesses.
Réservez donc un siège à l'arrière de l'avion et espérez que la place voisine reste libre. Si vous voyagez seul, vous devriez réserver un siège côté couloir. Une fois que tous les passagers sont à bord, vous avez la possibilité de changer de place, ce qui est plus facile lorsqu'on se trouve côté couloir...
Où sent-on le plus les turbulences ? Voici où les opinions divergent. Il y a ceux qui disent que c'est la partie avant de la machine qui est la plus vulnérable, d'autres assurent que c'est à l'arrière que l'on se sent le plus mal à l'aise.