Il y a pour Platon un art producteur souverainement intelligent qui informe le monde, une activité divine qui finalise la réalité en vue du meilleur. C'est cet art-là que doit imiter l'artiste humain : un art qui, par la beauté de ses œuvres, laisse entrevoir la bonté de celui qui le pratique.
L'art doit donc servira conduire au Bien par des mensonges ceux que la vérité cependant ne persuaderait pas d'y aller, mais parce qu'ils sont incapables de la reconnaître. Car ce que ne peut le philosophe par la raison, l'art le peut par illusion : tourner vers le Bien les âmes incapables de vérité.
Pour Aristote, imiter en art, c'est chercher à reproduire « avec la plus grande exactitude ce qui s'offre à notre perception dans la nature ». L'artiste doit donc chercher à reproduire ce qu'il voit naturellement. Pour Aristote, la caractéristique de l'art n'est pas l'invention ni la création mais la reproduction.
La critique platonicienne de l'art mimétique est donc entièrement liée à sa conception du rapport entre intelligible et sensible, où les apparences sensibles sont les copies des idées intelligibles, qui seules possèdent la véritable réalité.
Pour le philosophe allemand, l'objet d'art n'est esthétique que s'il est transfiguré et reconnu comme tel par l'esprit.
L'art est, en son essence, une origine
Heidegger déclare dès le début de sa conférence « origine signifie ici, ce à partir de quoi et ce par où la chose est ce qu'elle est, et comment elle l'est [...] L'origine d'une chose c'est la provenance de son essence ».
Hegel et Schopenhauer sont des philosophes et traitent de l'art à partir du site de la philosophie. On considérera à présent une configuration caractérisée par l'affirmation de l'identité fondamentale de l'art et de la philosophie.
La philosophie politique de Platon considère que la Cité juste doit être construite selon le modèle du Bien en soi. Dans le dialogue "La République" Il développe en conséquence l'idée du Philosophe roi. La pensée de Platon n'est pas monolithique.
Les idées platoniciennes constituent la vérité authentique.
Ainsi, Platon les caractérise par l'éternelle identité à soi, l'universalité et l'indivisibilité, et il les localise dans un lieu supracéleste que seule l'âme peut apercevoir.
Platon condamne donc cet art moderne dont l'essence est la mimêsis parce que celui-ci donne le sentiment du réel, mais selon un seul point de vue, alors que la contemplation des Idées, des vraies réalités, évoque le mouvement d'un homme qui admire des statues.
On peut affirmer que l'art est le propre de l'humain ou de toute autre conscience, en tant que découlant d'une intention, et que cette activité n'a pas de fonction pratique définie.
1. Ensemble des procédés, des connaissances et des règles intéressant l'exercice d'une activité ou d'une action quelconque : Faire quelque chose selon les règles de l'art. 2. Toute activité, toute conduite considérée comme un ensemble de règles, de méthodes à observer : Bien vivre, aimer, penser est un art.
Théophile Gautier est le fondateur de la doctrine de l'art pour l'art. Dans la préface de Mademoiselle de Maupin (1835), il oppose le beau, valeur esthétique de l'artiste, à l'utile, valeur bourgeoise par excellence : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ».
La vision de Platon est aussi celle de nombreux poètes tel Ronsard. C'est l'inspiration qui anime l'artiste. Le poète est inspiré, il perd la raison : 'il n'est pas en état de créer avant d'être inspiré par un dieu”. Son privilège divin expliquerait sa spécialisation: il est le réceptacle de la Divinité.
On peut dire que cet art (propre au peintre, poète et sophiste selon Platon) est un art de l'illusion et de la tromperie qui produit une phantasma détachée totalement de la réalité mais qui, se donnant comme identique à l'apparence de l'objet, peut de ce fait abuser l'esprit.
On peut définir la philosophie de l'art, ou l'esthétique, comme cette discipline qui cherche à répondre à la question : qu'est-ce que la beauté ?, ou qu'est-ce qu'une œuvre d'art ? Donc qui cherche à penser le phénomène de l'art.
De la vertu est un dialogue platonicien dont le sujet central est la vertu. Ce texte apocryphe ne se trouve ni dans le classement de Thrasylle ni dans la liste des apocryphes de Diogène Laërce. Il n'a été conservé que grâce à certains manuscrits, parmi lesquels figure le Parisinus Graecus 1807.
Aristote refuse de suivre Platon dans un monde séparé du nôtre où les Idées sont supposées exister par elles-mêmes, un monde qui ne correspond selon lui à rien, qui n'est qu'une fiction inutile faite seulement de mots.
Le but de la philosophie, selon Platon, est de permettre à l'homme de connaître l'essence des choses, c'est-à-dire le Vrai, le Beau et le Bien. Cette quête spirituelle prévaut et le corps se doit être serviteur de l'âme.
La théorie des Formes occupe un rôle central dans l'ensemble de la philosophie platonicienne : D'un point de vue ontologique, les formes sont les êtres les plus réels, les choses matérielles n'étant que des copies des Formes, produites par le démiurge concernant les choses matérielles ( cf.
La philosophie est ainsi définie comme pensée de l'intelligible, perception de la réalité véritable : elle est donc bien pour cette raison un savoir, une science, une aptitude à voir, au moyen de l'intellect, la réalité véritable que les sens ne perçoivent pas.
Le rôle de l'art est de permettre tant aux individus qu'aux sociétés d'établir ou d'actualiser leurs rapports avec eux-mêmes, avec leur environnement, leurs semblables et leur propre humanité, bref, d'ajuster leur rapport avec cette réalité subjective.
Aristote est le premier à écrire que l'art imite la nature, dans la Physique. Il utilise en grec le terme de technè pour désigner l'art, c'est-à-dire la technique productrice, et non l'art dans son sens latin ars, artis, qui désigne les beaux-arts.
L'art est généralement considéré comme une aptitude et une technique, avec une visée esthétique. Une oeuvre d'art est considérée comme inutile, elle est cependant matérielle et possède de la valeur. L'art ne consiste pas simplement à imiter la nature : il la sublime.